Décor de l'envers

Récit-témoignage relatant le parcours schizophrénique de Eric. Son  voyage de vagabond-clochard, assailli par des voix et des hallucinations. Mais aussi la sculpture sur bois, comme Le Fou, la poésie, la musique. Les internements successifs et subis en hôpital psychiatrique. L'amour aussi, perdu. Le tout ensemencé d'idées singulières.

Second témoignage sur sa propre schizophrénie par Eric. L'ouvrage, à partir de visions, se focalise sur la recherche de vérités qu'elles peuvent apporter, ainsi que sur leur essence, leur substance. Quel lien social sont-elles en mesure de produire ? Par l'écriture en particulier, l'art en général. Voire la médiumnité.

Eric nous livre sans fioriture son troisième témoignage à propos de sa schizophrénie. Il y rapporte, visions et voix. Sa réflexion le porte à élargir le champ de la réalité en créant un nouveau mode verbal, qui décrit cet espace où il loge sa folie et qu’il nomme l’Interdit. 

Eric procède, par son point de vue, à enrichir la langue, en créant aussi des pronoms qu'il nomme extra-personnels.

Par ce mode verbal, le transsurannif, et ces pronoms extra-personnels, Eric accède au classement sensé de ses perceptions singulières, ce qui lui permet de pratiquer un discours pouvant être entendu.

Eric nous plonge dans la vie de ce petit village du Cantal qu’il affectionne. Sans se départir de son élan inspiré, il expose passé et présent, sans négliger les espoirs d’un futur latent. Les habitants, les activités, les paysages, les animaux et les plantes, se retrouvent dans ce miroir qu’offre l’ouvrage au village. Véritable éloge de ce lieu apprécié.

Un philo fiction déconcertant. Avec la découverte du langage à contrepied de la science, il y a 100 millions d’années, puis de nos jours et enfin dans 100 millions d’années. Les mêmes personnages se retrouvent pour que soit évoqué le parcours de la langue au fil des ères.